Un garçon magnifique ou un magnifique garçon ? Recherche sur l’acquisition de la position de l’adjectif en français par les apprenants néerlandais.
Summary
Ce mémoire de master porte sur l’acquisition de la position de l’adjectif en français par les apprenants néerlandais. De plus, l’interprétation du sens des adjectifs est examinée. En néerlandais, l’adjectif épithète précède toujours le substantif. En revanche, en français, la grande majorité des adjectifs sont placés en postposition. De plus, certains adjectifs peuvent changer de position. Ce changement de position mène parfois à un changement de sens tandis que dans d’autres cas, la signification du constituant reste la même. La question est de savoir si les apprenants néerlandais du français sont capables de reconnaître la bonne position de l’adjectif en français et s’ils sont capables d’interpréter le bon sens de l’adjectif. Certains linguistes proposent que l’apprenant L2 transfère des propriétés de sa L1 dans les premiers stades d’acquisition tandis que d’autres sont d’avis qu’aucun période de transfert n’est constaté dans l’acquisition L2. De plus, les opinions sur l’accessibilité à la GU à l’âge adulte sont partagées. Nous avons fait une recherche pour tester si les apprenants néerlandais réussissent à reconnaître la bonne position de l’adjectif et à bien interpréter le sens des adjectifs. Deux groupes d’apprenants ont participé à la recherche, à savoir 20 lycéens et 22 étudiants. Les participants ont fait trois tests, chaque test était composé de 10 exercices. En analysant nos résultats nous avons pu constater que les apprenants néerlandais sont en grande partie capables de reconnaître la bonne position de l’adjectif en français. Néanmoins, quand l’adjectif ne se trouve pas sur sa position « standard », beaucoup d’apprenants, surtout des lycéens, se trompent. Quant à l’interprétation des adjectifs, nous avons constaté que les lycéens ne connaissent pas souvent le double sens de certains adjectifs. Les étudiants réussissent mieux à interpréter le bon sens des adjectifs car ils ont reçu plus d’input, plus de primary linguistic data et plus d’instruction. Nos résultats n’ont pas montré un transfert de la L1. De plus, en analysant nos résultats, nous avons pu constater que l’accès à la GU à l’âge adulte semble invraisemblable.